Le Valais féodal
Le Valais au Moyen Âge ? Un puzzle compliqué de territoires appartenant à différentes puissances (Comte de Savoie, Prince-Evêque de Sion, grandes familles nobles, Abbaye de Saint-Maurice, Communes. Pour en apprendre davantage, tu peux te rendre sur le site : https://valais14.vallesiana.ch).
En 1392, la situation se simplifie : la Morge de Conthey trace un trait qui sépare en deux le Valais. À l’Ouest, la Savoie, à l’Est, les terres du Prince-Evêque.
En 1475, après sa victoire sur les Savoyards à la Bataille de la Planta, l’Evêque Walter Supersaxo envahit le Bas-Valais, qui devient sujet du Haut et déplace la frontière du Valais à une autre Morge... celle de Saint-Gingolph.
République des Sept-Dizains
À partir de 1613, l’autorité du Prince-Evêque faiblit, au profit des autres représentants de la Diète (assemblée où se prennent les décisions politiques du Valais). Le Valais devient la République des Sept-Dizains : une Confédération de sept dizains haut-valaisans (Conches, Brigue, Rarogne, Viège, Loèche, Sierre et Sion) assez indépendants les uns des autres. Et le Bas-Valais ? Toujours sujet du Haut !
Révolution bas-valaisanne
1798 marque un tournant dans l’histoire du Valais. En janvier, sous l’influence du résident français Mangourit, le Bas-Valais réclame son indépendance. Saint-Maurice et Monthey plantent l’arbre de la liberté. Les Haut-Valaisans acceptent l’indépendance le 22 février 1798. Le Valais devient, pendant quelques semaines seulement, une république de dix dizains.
Le 4 avril, le Directoire français décide de rattacher le Valais à la République Helvétique, nouvellement créée. Le Valais devient un canton de cette République sœur de la France.
Dès lors, tout se précipite : les Haut-Valaisans se révoltent. Le Valais traverse deux années de terribles conflits.
République Rhodanienne
Dès novembre 1799, le destin du Valais se lie à celui de Napoléon. Lorsque ce dernier prend le pouvoir, son ambition est grande : il veut faire de la France un immense empire. Pour ça, il doit pouvoir se déplacer rapidement ; le Valais et ses cols deviennent encore plus intéressants pour lui. Ni une, ni deux, en 1802, Napoléon détache le Valais de la République Helvétique et en fait une République pseudo-indépendante, la République Rhodanienne. En réalité, la France contrôle étroitement les autorités valaisannes.
Département du Simplon
Les Valaisans restent difficiles à contrôler... En 1810, Napoléon change d’avis : il rattache le canton à... la France ! Pendant 3 ans, le Valais devient un territoire français, le Département du Simplon.
Gouvernement provisoire
Dès 1812, Napoléon essuie des défaites et les puissances étrangères coalisées (Russie, Angleterre, Autriche, Prusse) gagnent du terrain. En 1813, les Autrichiens rentrent en Valais, chassent les Français et instaurent un gouvernement provisoire. Des tensions existent entre le Haut-Valais qui espère retrouver son indépendance ainsi que son pouvoir d'avant et le Bas-Valais qui, lui, ne veut surtout pas perdre les gains obtenus depuis la révolution de 1798.
Canton de la Confédération Helvétique
Avant de partir, les puissances coalisées décident que le Valais doit intégrer la Confédération Helvétique. La Diète Fédérale accepte la demande, à condition que tous les Valaisans s’accordent sur une Constitution. Le Haut et le Bas ne parviennent pas à s'entendre ; le conflit semble insoluble...
Lorsqu’en mars 1815, Napoléon reprend le pouvoir en France, le Haut et le Bas, par crainte d’être à nouveau rattachés à la France, parviennent enfin à un compromis ! Le 12 mai 1815, la Constitution valaisanne est acceptée. L’acte de réunion est signé le 4 août 1815 : le Valais devient le 20e canton de la Confédération !